Le passage du prélèvement à la source : n'oubliez pas de faire une simulation !

Le nouveau mode de paiement de l’impôt sur le revenu sera bientôt opérationnel d’ici quelques mois, le 1er janvier 2019 : le prélèvement à la source ! Il est avantageux de pouvoir dès à présent prévoir le montant que le collecteur ponctionnera de nos revenus. Pour cela, l’utilisation de l’outil de simulation d’impôts est fortement conseillée ; celui-ci est mis en ligne sur des sites spécialisés dans le calcul de l’impôt sur le revenu.

Hésitation du gouvernement à quelques mois de l’entrée en vigueur du dispositif

L’indécision du gouvernement quant à l’application du nouveau dispositif a été palpable depuis déjà l’année dernière : en effet, le prélèvement à la source devait être appliqué le 1er janvier 2018. Toutefois, afin de tester la solidité du dispositif auprès de quelques collecteurs, la date d’entrée en vigueur du système a été reporté en 2019. Ceci afin de permettre la mise en place de l’année fiscale blanche également.

Pourtant, à quelques mois avant l’effectivité du prélèvement à la source, Emmanuel Macron a quelque peu manifesté ses incertitudes quant à la fiabilité à 100% du dispositif, et donc de son application effective à la date prévue. Quelques ratages ont été certes observés à plusieurs niveaux, ce qui a laissé planer le doute quant à la sûreté des opérations. Toujours est-il que la date du 1er janvier 2019 est finalement maintenue, d’où la nécessité de se servir du calculateur d’impôts afin de vérifier les calculs opérés par nos collecteurs respectifs.

Qui sont ces collecteurs d’impôts ?

Ce ne sera plus l’administration fiscale qui perçoit directement l’impôt dont nous devons nous acquitter, désormais. En effet, le système fait intervenir des collecteurs qui sont en réalité les organes d’où proviennent nos revenus. En clair, ce sont :

  • l’employeur, pour les contribuables percevant des salaires et des retraites. Ainsi, l’impôt est directement déduit de la fiche de paie de ces derniers.
  • Pôle emploi, pour les chômeurs qui perçoivent des indemnités de chômage.
  • Les caisses de retraite, pour les pensionnaires et les retraités.

Par contre, les travailleurs indépendants devront opérer par prélèvement de l’impôt sous forme d’acompte depuis leur compte bancaire. Il s’agit d’un montant fixe dont ils doivent s’acquitter tous les mois. La différence entre celui-ci et le montant réellement dû sera alors directement payé auprès de l’administration fiscale.

Notons par conséquent que ces collecteurs n’ont pas réellement bénéficié d’une formation spécifique en matière de fiscalité, ce qui, encore une fois, fait appel à l’utilisation de l’outil de simulation en ligne.

Comment fonctionne le simulateur ?

Sur le site euodia.fr par exemple, le simulateur propose de calculer nos impôts en quatre étapes principales :

1 – Première étape : nous introduisons les informations relatives à notre situation familiale (célibataire, marié, veuf, divorcé). Puis le nombre d’enfants à charge et le nombre de parts composant le foyer fiscal. Ce dernier est normalement calculé de manière automatique.

Nous renseignons ensuite le montant de nos revenus imposables : nos propres revenus additionnés de ceux de notre conjoint ou de notre partenaire PACS. Ces revenus peuvent être le salaire ou les retraites.

Cette première étape invite aussi à renseigner les autres sources de revenus que nous aurons à déclarer. Par exemple les BIC et les BNC, les dividendes et/ou les revenus fonciers.

2 – Deuxième étape : nous indiquons les frais réels et les charges qui peuvent être déductibles de notre imposition. Ce sont vos propres frais additionnés de ceux de votre conjoint.

3 – Troisième étape : nous mentionnons les diverses réductions d’impôts auxquelles nous avons droit : celles-ci incluent les dispositifs défiscalisants via les produits d’investissement.

4 – Quatrième étape : nous informons le montant des éventuels dons aux œuvres auxquels nous avons souscrit. Celui-ci sera déduit de notre imposition.

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