La rétractation dans un compromis de vente : quelles sont les règles ?

Lorsqu'on achète un bien immobilier, il est fréquent de signer un compromis de vente, document qui engage juridiquement les parties et fixe les conditions de la transaction. Cependant, certaines situations peuvent amener un acheteur ou un vendeur à vouloir se rétracter. Dans cet article, nous aborderons les règles relatives à la rétractation dans un compromis de vente.
 

Le délai de rétractation pour l'acheteur

Selon la loi, l'acheteur dispose d'un délai de rétractation de 10 jours. Ce délai commence à courir dès le lendemain de la première présentation de la lettre recommandée avec accusé de réception ou de la remise en main propre de l'acte. Si le délai expire un samedi, un dimanche ou un jour férié, il est prolongé jusqu'au premier jour ouvrable suivant. Durant ce délai, l'acheteur peut se rétracter sans avoir à justifier de motifs particuliers et sans pénalités. Pour cela, il doit notifier sa décision au vendeur par lettre recommandée avec accusé de réception.
 

Les conséquences de la rétractation pour l'acheteur

Si l'acheteur se rétracte dans le délai légal, il récupère intégralement les sommes versées au titre de l'indemnité d'immobilisation (généralement égale à 10% du prix de vente) comme vu sur https://www.imop.fr/guide/promesse-de-vente-et-compromis-de-vente. En revanche, s'il se rétracte après ce délai, il perdra cette indemnité sauf si la vente est finalement annulée pour un motif légitime (par exemple, refus d'un prêt immobilier).

La rétractation du vendeur

La rétractation du vendeur est plus complexe, car elle n'est pas prévue par la loi. Néanmoins, certaines situations peuvent conduire à l'annulation du compromis de vente :

  1. Le refus d'un prêt immobilier : Si l'acheteur ne parvient pas à obtenir le prêt qu'il avait prévu pour financer l'achat, le vendeur peut se rétracter sans pénalités. Il doit alors restituer l'indemnité d'immobilisation à l'acheteur.
  2. La condition suspensive : Si le compromis est assorti d'une condition suspensive non réalisée (par exemple, l'obtention d'un permis de construire), le vendeur peut se rétracter sans conséquences.

Les conséquences de la rétractation pour le vendeur

Si le vendeur se rétracte sans motif légitime, il peut être contraint de verser des dommages et intérêts à l'acheteur. Ceux-ci sont généralement équivalents à l'indemnité d'immobilisation, voire plus si l'acheteur prouve un préjudice important.
 

En résumé

La rétractation dans un compromis de vente est encadrée par des règles précises. L'acheteur bénéficie d'un délai de rétractation de 10 jours, tandis que le vendeur peut se rétracter dans certaines situations spécifiques. En cas de rétractation abusive, des sanctions peuvent être appliquées. Il est donc essentiel de bien connaître ces règles avant de s'engager dans une transaction immobilière.